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 Psychose-prologue

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cocopops
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MessageSujet: Psychose-prologue   Psychose-prologue Icon_minitimeLun 22 Fév - 0:31

J'inaugure la section SF!

Présentation du roman:
nombre de pages: actuellement 51 pages word
genre: c'est marquer quand vous entrez dans la section

L'idée actuel bébouchera soit sur un roman plus ou moins réussi, soit, si j'arrive à condenser le récit sans en perdre l'intérêt, à une participation au prix clara.

Dans l'éventualité où je soit touché par la grâce et que j'arrive à ne pas dépasser le quota, ne vous retenez pas sur les commentaires, j'accepte parfaite la critique pas agréable à entendre tant que c'est constructif




J'aime pas les résumés alors je n'en ferait pas. Si je vous parlais des personnages, de l'univers, des rouages du récit ça ne servirait à rien que vous la lisiez, alors vous aurez juste droit à un prologue. : )


« Vis »

Ca n’est qu’un mot, un simple murmure déposé au creux de mes oreilles, mais il retentit en moi comme le glas de la vie. La pulsation éclate dans ma chair, cris de rage soulevant la foule, et déchaine en moi une furie créatrice. Le peuple se lève et sort de sa léthargie, courant dans les rues ravagées par le temps pour y répandre une colère vermeil. Et ce flot impétueux s’en va partout dans mon corps, remuant les administrations paresseuses qui tout à coup contractent leurs espoirs. Mais la révolte est douloureuse et l’agonie ne veut plus se détacher des murs gris. Milles éclats de trépas viennent transpercer les lueurs vives qui luisent sur ma peau. La lutte est terrible, répandant en moi une souffrance destructrice.

Mais la sève nouvelle qui coule dans mes veines emporte la rage et la fierté d’une ville aux prémices du trépas, ne laissant dans son sillage qu’une géhenne délirante. Cette âpre liqueur transperce mes fibres dans un défoulement furieux. Parasite lancinant ne voulant plus se détacher de mon écorce malgré mes hurlements et mes pleurs. Mais ma chair s’insurge contre cette vermine dévorante et les lambeaux de bois me servant de bras alors s’envolent en l’air, simple articulation d’une marionnette taillé par le vice et la torture. Après s’être agitée en vain ils s’écrasent sur le sol, réponse absurde à l’échec. Tout mon corps se fait cire pour n’être plus qu’une effigie martyre. Mon ombre danse au rythme des lacérations, altérant ses contours dans une métamorphose glaçante.

Et à travers son reflet onirique, l’homme se change en créature aux allures de damné. Le spectre finit par prendre la place de la charogne agonisante, m’entraînant dans les recoins de l’enfer. Baignant dans la boue le dos flagellé par mille crachats de glace pour avoir désirer la vie. Avalant la vase noir pour avoir haïs l’air entrant dans mes poumons. Impuissants sous l’étreinte qui raidit mes membres pour avoir aspiré à l’oubli. Mais plus les nœuds de mes muscles s’affermissent, plus les vapeurs sulfureuses et glacées s’éloignent de mes sens. L’ombre s’adoucit, redessinant ses formes délicieusement. La grimace de mon dos s’étire en une courbe uniforme et en quelques secondes le pantin désarticulé redevient marionnette joyeuse. Mon marionnettiste cruel me délaisse pour laisser la sève délayer la vie dans mon être.

Les fils se détachent de ma chair mais je ne les sens même pas, la sensation me paraît bien délicate désormais. Un linceul bien moins reposant qu’un tombeau m’enveloppe délicatement. Et sous le tissu velouté je me laisse disparaitre.


Si vous trouvez que certaines métaphore dites le moi, et si vous trouvez ça trop lourd en image, la suite est bien moins chargé mais un prologue descriptif c'est lon et ennuyeux.
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Miria
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MessageSujet: Re: Psychose-prologue   Psychose-prologue Icon_minitimeLun 22 Fév - 12:28

Un prologue énigmatique, sibyllin...En effet, comme tu le dis, il est très imagé, beaucoup de mystère...mais contenant certainement des indices pour la suite de ton roman^^En tout cas il attire la curiosité du lecteur^^
Il ressemble à un poème en prose

Et me fait penser à cette citation de Baudelaire

"C'est le Diable qui tient les fils qui nous remuent!"
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RAMANARAZ
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MessageSujet: Re: Psychose-prologue   Psychose-prologue Icon_minitimeLun 22 Fév - 13:20

bon, c'est dur de critiquer puisque ce n'est qu'une partie du tout, une toute petite partie en plus.

tu as du vocabulaire et peut être du style (on ne peut pas déterminer le style sur un texte aussi court).

Je trouve que c'est en effet un peu lourd mais uniquement parce qu'en contrepartie tu ne livre finalement pas beaucoup d'informations. Mais encore une fois, c'est peut être justifié par la suite.

On a envie d''en savoir plus et c'est l'essentiel, en plus tu campes l'atmosphère générale qu'on sent morbide et crépusculaire, cela me fait un peu penser à certains mondes de Final fantasy (je confonds tous les numéros
Very Happy )
On attend la suite que tu pourrais peut-être feulletonner ici même.
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Kodadj
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Kodadj


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MessageSujet: Re: Psychose-prologue   Psychose-prologue Icon_minitimeLun 22 Fév - 23:32

Rama : on pourrait parler de final fantasy VII^^ (vincent valentine en l'occurence, si le texte fait bien référence a ce que je pense, lol)

COCOPOPS : ton recits (ou morceau de récits) et bien decrits, on sens une certaine maîtrise du language et c'est fort bien, seulement, je trouve que tu dis beaucoup de chose pour en arriver....où? La lecture a été devenu lourde au bout du 2e § et j'ai eu, un peu de mal a le finir....espérons que la suite nous révélera ses secrets^^


ps : ce n'est qu'un morceau, donc je dirais presque que c'est normal qu'il soit pas evident a comprendre^^
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cocopops
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MessageSujet: psychose-chapitres   Psychose-prologue Icon_minitimeMer 24 Fév - 1:18

Psychose


chapitre 1




Mes yeux brusquement s’ouvrent, m'extirpant de la torpeur. Les percussions cardiaques se déchainant je tente de me calmer. Mais rien n’y fait, malgré mon souffle qui ralentit son allure, mon sang continue à frapper mes tempes sans répit. Ne pouvant apaiser ma tourmente je la laisse se déchainer, envoyant la pulsation résonner dans chacun de mes membres. Privée de sa volonté destructrice qui ne subsiste que dans la révolte, elle s’éteint comme une braise sous une la pluie.


Alors seulement je songe à ce qu’il y a devant moi. Du blanc. Voilà l’unique chose qui apparaît dans ce premier regard. Pas la moindre faille, pas le moindre défaut, pas la moindre ombre. Il n’y a rien d'autre que cette paroi immaculée. Après plusieurs secondes à contempler avec effarement cette... cette chose, elle commence à m’inspirer une fascination étonnante. Qu’est-elle réellement? La question d'abord murmuré au creux de ma pensée l’envahit peu à peu jusqu'à se faire hurlement. J'aimerais tellement pouvoir la caresser, m'y enfoncer pour pouvoir trouver une réponse, mais comment? Et la pensée m'obsédant affreusement je ne remarque pas la main qui vient de passer devant mon regard. A l’ instant où la question se fait sourde, un frisson parcours tout mon corps. Voilà autre chose qui se met à passer dans mon écran personnel ! J’ai du mal à l’identifier, elle ne cesse de bouger, comme si elle essayait d’attendre le nacre mystérieux qui me surplombe. Une image traverse mon esprit. Un souvenir. C’est simplement un petit garçon allongé dans l’herbe qui s’amuse à faire danser ses mains.


Mais je suis idiot ! Cette main, c’est la mienne ! Et petit à petit je reprend conscience des membres qui s’assemblent sous mon crâne, des muscles qui dirigent la marionnette osseuse que je suis sans eux. Je finis même pas réapprendre en un instant à me faire maitre de ces innombrables marionnettiste. Envoyant des impulsions dans chaqu’un d’eux, je m’amuse à deviner ou ils se trouvent. Mais le plus fascinante reste le ballet sinueux qu’effectue les mains d’un imbécile, voguant dans l’air en quête de l’horizon opalescent, chimère parmi les chimères.


Maintenant que j’ai trouvé un moyen d’aller m’emparer de la lune, je tente d’enfoncer mes bras le plus loin possible dans cet océan d’oxygène. Rien n’y fait, ils sont trop court pour atteindre la grève. Déçu de ne pouvoir répondre à ma question je les laisse choir sur le sol, les écrasant lourdement au sol. Ca n’est pas douloureux et ça n’est pas non plus plaisait, mais la sensation qui vient me chatouiller du coude à l’épaule m’amuse. Elle me paraît si nouvelle. D’ailleurs tout cela me parait étrangement nouveau. Ces mouvements, ces caresses, je m’en rappelle. Je revois encore les rus défiler sous mes pas alors que le vent de décembre me giflait le visage. Oubliant un peu ces questions sans réponses je recommence à lever mes bras avant de les laisser chuter une nouvelle fois.


Mais cet amusement n'est que de courte durée, et encore tout souriant, je me mets à me questionner de nouveau. Où suis-je? Qui suis-je? Ces deux questions, au combien élémentaire, flottent depuis mon réveille à l’orée de mes oreilles mais je me sens bien incapable d'y répondre. Faisant preuve d’un minimum e pragmatisme, j’arrive à la conclusion que la question de mon identité ne pouvant se résoudre par mes propres moyens je devaient la laisser s’embourber dans ‘l’oubli. Par contre la question du lieu où je suis peut être plus aisément résolue. Il me suffit simplement de me lever et de visiter.


Facile à dire, mais moins à faire. Cette impression de découverte de mon corps se confirme à l’instant même ou je tente de me relever. Mon bras s’appuie sans mal par terre, mais au moment où je m’y retient pour soulever mon corps je bascule de l’autre côté de ce dernier, m’affalant lamentablement par terre. La situation est la même que tout à l’heure, à quelques contusions prêt. Une deuxième tentative plus prudente porte ses fruits. Je parviens finalement à tenir sur mes pieds. Tanguant dangereusement certes, mais debout quand même. Mon raisonnement qui paraissait parfaitement clair et logique s’étiole en un instant. C’est vrai, comment savoir où vous vous trouvez quand votre regard ne peut rencontrer qu’un néant pur et immaculée ?


En proie à une angoisse pressante, je garde l’espoir de n’avoir devant mes yeux qu’une illusion cauchemardesque. Je ne perd tout de même pas le moral pour si peu, et certain d’être simplement aveuglé par une forte lumière je me met en tête d’explorer la zone. Logiquement je devrais bien rencontrer un mur à un moment où à un autre, et si je suis dans une pièce fermé, ce qui est fort probable, il me suffira simplement de suivre la cloison. Alors je commence à marcher. Aussi précisément qu’un ivrogne d’abord. Mais à mesure que celui-ci décuve sa démarche se raffermit, et plus l’alcool disparait dans son sang, plus ma course s’accélère. Bientôt, je suis devenue un dément qui court furieusement contre le temps. Le vent s’engouffre en moi, fouettant mes bras et mes jambes qui battent sans répit un sol innocent. La sensation m’exalte tant que j’en oublie mon but premier. C’est comme si je découvrais les plaisirs de la chair pour la première fois. Cette demoiselle aux manières mesurés et au sourire d’opium m’entraîne à son bras dans une fuite absurde. Dans les ruelles de Paris, murmurant du bout des lèvres une hymne d’un bouquet malsain. Sous le regards de milles yeux de verre et d’acier au milieu des rues de New York. Au milieu des tours immense, projet des hommes qui un jour ont voulu décrocher la lune. Assis dans l’ombre à dévorer une diva provocante sous le rythme d’une mélodie endiablée. Plongée dans la foule hurlante ou enfermer par les chaines du désir cupide, elle m’emmène à ses côtés visiter le monde…




La poitrine en feu, mon rêve se brise. Mon esprit aimerait tant replongés dans cette course incroyable, mais mon corps ne peut plus encaisser les assauts du vent et de la fatigue. Reprenant un peu mon souffle, je laisse les secondes défiler avant de contempler le décor. A peine ai-je relevé la tête que mes articulations cèdent sous mon poids. Je m’effondre au sol, de fatigue surement, les yeux plonger dans le vide. Mais un vide ambiant aux teintes de nacre. Je plonge la tête entre mes genoux, incapable d’arrêter le frisson qui s’agrippe à mon échine. Je ne veux plus ouvrir les yeux. Je ne veux plus revoir cet horizon gerbant. Je ne veux plus ne serait-ce qu’imaginer ma demeure sans murs ni teintures. Trop pris par mon effroi, je ne peux empêcher au lierre de la folie de s’infiltrer entre mes os, infectant mon corps tel un parasite. Le fil de logique qui dirigeaient mes pensées se rompt, et avec lui s’écoule un flot de raison qui ne peut plus demeurer dans mon crâne. Mon raisonnement se transforme en une danse déchainée et absurde, les danseurs s’arrêtant parfois pour se gifler ou pour rire. J’alterne rire incontrôlé et pleurs inétanchable, m’enfonçant de plus en plus dans un linceul reposant. Un voile mortuaire où mes cris trouvent une réponse.


Une étincelle de raison parvient tout de même à résister au torrent qui s’est enfui de ma vie. A lui seul il ne peut chasser la vermine qui m’enlace, mais il peut tout de même m’obliger à relever al tête une dernière fois. Pour regarder ma décadence s’achever, ou peut être pour ne pas renoncer totalement. Ecoutant ce murmure perdu parmi les hurlements d’un milliers de furie enfermé dans une prison d’os et de chair, je parviens à museler pendant une seconde cette foule. Une seconde seulement, mais une seconde suffisante pour me faire relever le menton. Pour mieux le baisser après...




la suite au prochain épisode
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MessageSujet: Re: Psychose-prologue   Psychose-prologue Icon_minitimeMer 24 Fév - 12:12

Bonjour!Le style est plus clair que le premier paragraphe que tu nous as donné à lire,on commence à en savoir un peu plus sur le personnage, sans que cela ne nous soit vraiment dévoilé en fait...
Ta prose énigmatique entraîne chez le lecteur un entêtement à en découvrir le sens, à rassembler les morceaux du puzzle...

Opposition entre "lierre de la folie" et "fil de logique " intéressante

Le jeu de sonorités "dévorer une diva..." m 'a également plu, il sonne bien^^
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MessageSujet: Re: Psychose-prologue   Psychose-prologue Icon_minitimeMer 3 Mar - 23:45

voici la suite amis poéte,écrivain,lecteur et tout ce que vous voulez d'autre.




Ai-je imaginé un seul instant le tableau qui se dessine devant moi ? Non, je n’aurais jamais pu, c’est trop irréel pour que même un cerveau aliéné ne puisse songer à ça. Il n’y a pas de couleur, ni de détail, mais le nacre s’est fait de jais et seul demeure visible les prémices de mes épaules. La brume épaisse m’empêche même d’apercevoir mes mains tendues devant moi. Tout disparait en moi. Pas le moindre mot ne me vient à l’esprit, pas la moindre émotion, juste une incompréhension totale qui raidit mes membres jusqu'à me paralyser.

Il me faut à peine un instant pour passer de la torpeur à l’excitation. Une caresse infime suffit à me faire chavirer d’humeur. Elle était si discrète que je doute de sa réalité. Mais de l’autre côté de mon corps, un nouveau souffle vient frôler ma peau. Et avant que j’ai pu tourner la tête ces baisers intriguant se compte par dizaine. Je tente de capturer l’ombre évanescente qui court au milieu des ténèbres mais je ne peux même pas la voir fuir mon regard. Elle ne me gêne pas, son passage est même plutôt agréable mais elle m’intrigue au plus haut point.

Ce manège continue quelques minutes, peut être moins, et les passages sont de plus en plus nombreux, et moi je fais virevolter mes yeux de plus en plus vite. Mais la délicate caresse se change en une morsure indélicate. Mon corps est déjà recouvert de milliers de plaie qui me sourit gaiement alors que je n’ai toujours pas vu la première d’entre elle verser une larme vermeil. Je ne tourne plus le coup désormais, chaqu’un de mes mouvements me mutiles plus profondément. D’une certaine façon je suis bien heureux de savoir que je vais mourir ici, c’est bien mieux que de sombrer dans la démence. Mais quelque chose me gêne encore, une question insupportable qui ne veut pas s’en aller. Qu’elle est cette ombre qui me tue ?

La réponse vient à moi bien plus vite que je ne l’aurais espérer. Une réponse magnifique dont les crocs s’enfoncent dans ma gorge.
Mes yeux brusquement s’ouvrent, m'extirpant de la torpeur. Les percussions cardiaques ce déchainant je tente de me calmer. Mais rien n’y fait, malgré mon souffle qui ralentit son allure, mon sang continu à frapper mes tempes sans répit. Ne pouvant apaiser ma tourmente je la laisse se déchainer, envoyant la pulsation résonner dans chaqu’un de mes membres. Privée de sa volonté destructrice qui ne subsiste que dans la révolte, elle s’éteint comme une braise sous la pluie.


Tout cela n’était qu’un rêve, un foutu rêve. J’ai l’impression d’encore sentir mon sang se déverser hors de moi… Mais ce frisson de mal être s’efface devant la vague d’effroi qui me submerge. Un plafond parfaitement blanc recouvre mon champ de vision. Précipitamment je me relève, inquiet d’avoir peut être imaginé la réalité. Je m’élance en l’air, prêt à retomber debout, droit sur mes jambes, pour finalement m’écraser par terre. Mes muscles ne veulent pas m’obéir. Les minutes qui suivent, je les ai déjà vécues. Je répète un à un les gestes que je me suis vu faire un peu plus tôt. Et grâce à un simulacre d’équilibre et de contrôle je finis par me relever. La seule chose qui m’empêche d’embrasser le sol, c’est la branche d’espoir qui maintient mes membres en place. Une espérance idiote et irrationnel, puisque le rêve ne peut être qu’un rêve et que la réalité efface ce passé onirique. Et malgré que je sois parfaitement convaincu de mes théories, je ne peux chasser le filet de givre qui paralyse mes os. Deux choix s’imposent à moi. L’un m’effraie alors je choisis l’autre. Sans relever le menton je commence à marcher, fixant mes pieds qui explorent pour moi mon domaine. Le temps passe et rien n’apparaît sur ma route. Et je passe, laissant dans mon sillage un sol aussi blanc qu’avant.

Un battement de cœur et je suis par terre. La surprise me laisse baignant dans la joie. Certes j’ai devant moi une paroi blanche, mais cette fois c’est un mur ! Il n’y a rien d’inexplicable là dedans ! Une brume voluptueuse infiltre mes sens et, même si en me retournant je trouve le même horizon de nacre, elle empoisonne chacun de mes gestes. Ma grimace se mue en sourire, mes crispations se font fou rire et le froid s’écoule hors de moi.

Ma peau se laisse glisser contre ce mur inébranlable, seul rempart face à l’impossible qui gorge la nacre du panorama. Mes mains s’enfoncent avec moi dans un oubli reposant. Elles effleurent cette surface lisse et pure. Attendant tranquillement de rencontrer le sol. Comment peut-il être d’ailleurs ? Sera t-il différent de l’ennuyeuse paroi que nous explorons maintenant ? C’est évident. Les secondes se sont écoulées et les petits appendices s’apprêtent à se poser par terre comme pour la première fois.

Un petit doigt, deux petits doigts, et les voilà bientôt tous à s’embourber dans une terre grasse et humide.
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MessageSujet: Re: Psychose-prologue   Psychose-prologue Icon_minitime

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